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Elke de Rijcke Menu

The Living Library #5: Vincent Broqua, Photocall · Projet d’attendrissement (Les petits matins, 2021)

Lundi 19 décembre 2022, Forum Audi 4, 18.30 Rue d’Irlande 58, 1060 Bruxelles

Vincent Broqua est écri­vain, tra­duc­teur, pas­seur d’é­cri­ture nord-amé­ri­caine. Lui et ses hété­ro­nymes tra­vaillent le texte, la vidéo et le récit comme des façons de péné­trer dans le divers, ce lieu entre l’innommé et la nomi­na­tion. Il enseigne dans le Master de Création Littéraire de Paris 8. En 2000, il a créé le col­lec­tif de lec­tures publiques Double Change (dou​ble​change​.org), en 2010 la revue Quaderna (qua​der​na​.org).

Argument

Quels sont nos lan­gages pour la flui­di­té ? com­ment le choc d’une pho­to­gra­phie déclenche un livre tout entier ? Qu’est-ce qu’une pho­to­gra­phie déclenche dans le désir ? Comment tra­vailler avec la satu­ra­tion des images ? Comment pen­ser le lan­gage amou­reux actuel­le­ment, dans un monde qu’on dit être celui de « la fin de l’amour » ? Photocall, pro­jet d’attendrissement est un livre réso­lu­ment tour­né vers la trans­for­ma­tion poé­tique et la méta­mor­phose per­ma­nente des êtres, des choses, du lan­gage même. Au mythe un rien dépri­mé de la fin de l’amour, il pro­pose au contraire une poli­tique de la légè­re­té, afin de réap­prendre l’art oublié de la gaie­té, de créer des atta­che­ments mul­tiples et de ne pas renon­cer à pen­ser une uto­pie pour le pré­sent, une uto­pie du réel. Photocall invente un genre, celui du pho­to­call, c’est-à-dire celui d’une sur­ex­po­si­tion per­ma­nente, quitte à tra­vailler dans l’infime de la gram­maire trans­for­mée. On se pose­ra la ques­tion de la néces­si­té de la tra­duc­tion, de ses dérives, du pou­voir des mots à opé­rer des chan­ge­ments dans nos vies par la langue étran­gère, notam­ment ; on évo­que­ra nos vies amou­reuses, ce qu’on en dit, et com­ment la poé­sie peut être une contre-attaque, une pra­tique réso­lu­ment tour­née vers la gaie­té. Les formes et leur inven­tion, ou leur flux seront aus­si au cœur de nos échanges : com­ment un pro­nom se trans­forme-t-il jusqu’à ne plus signi­fier la mas­cu­li­ni­té ? Comment fonc­tionne un poème-essai ? Comment le dia­logue s’établit-il entre nous ? On tra­ver­se­ra donc des ques­tions de genre, de queer, de poé­tique et de visua­li­té qui seront au cœur de nos réflexions. La ques­tion du divers sera aus­si cer­tai­ne­ment pré­sente, puisqu’elle irrigue toute ma pratique.

Bio-biblio

Poésie : Photocall, pro­jet d’attendrissement (Les petits matins, 2021 — Prix du roman gay 2021 men­tion poé­sie) ; Frais du jour (L’Ours Blanc, 2020) ; Récupérer (Les petits matins, post­faces d’A. Ronell, Charles Bernstein et Anne Portugal, 2015) ; même = same (Contrat Maint, 2013) ; Given (roman pour s.) (Contrat Maint, 2009) ; Recovery (ver­sion aug­men­tée et tr. Cole Swensen), Londres, Pamenar Press, 2022 ; Essais et volumes col­lec­tifs (Sélection) : Malgré la ligne droite : l’é­cri­ture amé­ri­caine de Josef Albers (Presses du réel, 2020) ; Traduction homo­pho­nique (Dirk Weissmann et Vincent Broqua, dirs.), Paris, Editions des archives contem­po­raines, 2019 ; Gertrude Stein et les arts (Isabelle Alfandary et Vincent Broqua, dirs.), Dijon, Presses du Réel, 2019 ; À par­tir de rien : esthé­tique, poé­tique et poli­tique de l’infime (Michel Houdiard, 2013). Traductions (Sélection) : Jean-Claude Lebensztejn, 8 pro­pos d’artistes, Paris, Editions du Centre Pompidou, 2020 ; Anne Waldman, Harmonies Jaguar, post­face V. Broqua, Bruxelles, Maelstrom, 2019 ; Avital Ronell, La plainte, (co​.tr avec Stéphane Vanderhaeghe), Paris, Max Milo, 2019 ; Caroline Bergvall, L’Anglais mêlé, (avec Anne Portugal et Abigal Lang) Dijon, Les Presses du Réel, 2018 ; Kevin Killian, Les élé­ments. (avec Olivier Brossard et Abigail Lang) Nantes : Joca Seria, 2017 ; Tracie Morris, Hard Koré. (avec Abigail Lang) Nantes : Joca Seria, 2017.