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Elke de Rijcke Menu

Juin sur avril

LansKine, 2021.

Entre 2014 – 2019, ma recherche poé­tique a tour­né autour de l’émergence des émo­tions et com­ment celles-ci créent de l’esprit. Nourrie par les der­nières avan­cées en neu­ros­ciences, mon tra­vail d’écriture s’est arti­cu­lé à par­tir de The Flux and the Puddle (2014), une sculp­ture de David Altmejd. Il a mené à juin sur avril, un livre qui suit de près la tran­si­tion horo­sco­pique d’une femme bélier (avril) à une femme gémeaux (juin). La méta­mor­phose est mesu­rée au jour le jour à l’intérieur du corps par des plon­gées micro­sco­piques dans le cer­veau, le sang, les organes, l’oeil, les jambes et les pieds. La sculp­ture d’Altmejd co-oriente l’interprétation et la mise-en-scène.

Thématiquement, juin sur avril pose des ques­tions sur la des­ti­na­tion du corps (de l’esprit/ de l’âme), sur ses pos­si­bi­li­tés d’extension à tra­vers l’imaginaire (de nom­breuses oeuvres d’artistes visuels, d’auteurs et de com­po­si­teurs accom­pagnent l’écriture), sur la non-dis­tinc­tion entre réa­li­té et ima­gi­naire, sur la ten­ta­tive de deve­nir aérienne. Le livre offre une vision en même temps très lucide et mys­tique de notre cor­po­réi­té, lié par d’infimes rela­tions à l’univers proche et loin­tain. Formellement, l’écriture pro­pose des poèmes hybrides de ver­si­fi­ca­tion variée, qui sont autant de pro­po­si­tions per­for­ma­tives dans une langue qui se veut innovatrice.