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Elke de Rijcke Menu

The Living Library #7 : Hortense Raynal, Ruralités (Carnets du Dessert de Lune, 2021)

Mercredi 22 novembre 2023, Forum Audi 3, 18.30 Rue d’Irlande 58, 1060 Bruxelles (ouvert au public)

Argument

Je n’écris jamais sur un sujet, mais avec de la matière. Je pense que la poé­tesse incor­pore le réel en elle. Ruralités, par exemple, c’est de la terre. Mon deuxième livre, des maré­cages et le troi­sième, du fumier. Un livre, ce n’est pas que de l’écrit, mais tout un conti­nent qui advient, avec toute sa tex­ture et sa géo­gra­phie. Nous abor­de­rons cette dimen­sion synes­thé­sique et plu­ri­di­men­sion­nelle de la poé­sie. Nous évo­que­rons la poé­sie comme véri­table mode de connais­sance et de pen­sée, et pas seule­ment mode d’expression artis­tique. On se pose­ra la ques­tion de la vision de l’œuvre qui n’est pas encore faite, de celle qui se fait, de celle qui est faite. La poé­sie est bien sûr une affaire de lit­té­ra­ture. Elle l’irrigue, la pol­li­nise et la fer­ti­lise. Elle tord la syn­taxe en accep­tant le bizarre de la langue. En ce sens, on pour­rait dire que toute poé­sie est queer. Mon tra­vail de la langue, je dirais presque que je n’y peux rien”. C’est ma manière étrange de voir les mots, inhé­rente à mon être, qui m’y a conduite. Mais la poé­sie est aus­si l’affaire d’une vie entière, d’un enga­ge­ment vital. Ma poé­sie tente de culti­ver cette pos­ture de vie par ce qui peut être qua­li­fié d’exigence et de dis­ci­pline atten­tion­nelles et rela­tion­nelles. Nous en par­le­rons, ain­si que de ce que c’est, que de pla­cer la poé­sie au centre de sa vie. 

Bio-biblio

Écrivaine poé­tesse et per­for­meuse avey­ron­naise, Hortense Raynal habite aujourd’hui en Provence dans un lieu col­lec­tif et artis­tique en milieu rural. Elle a étu­dié la lit­té­ra­ture à l’ENS Ulm Paris. Elle s’est for­mée et conti­nue de se for­mer à diverses tech­niques cor­po­relles (danse, butô, clown, théâtre phy­sique…). Son tra­vail s’articule autour d’une écri­ture et d’une théo­rie géo­poé­tiques et d’un geste per­for­ma­tif adop­tant une pos­ture affran­chie de la norme. Elle pra­tique ain­si une poé­sie scé­nique avec un lien très phy­sique aux syn­tagmes : son écrire” explore le dire”. Elle explore dans ses recherches per­for­ma­tives le rythme du corps lisant, le lien public-poé­sie-poé­tesse, la pré­sence de l’objet livre, la satu­ra­tion, la matière phy­sique et le mou­ve­ment de l’écrit. Comment inves­tir la poé­sie ? Elle mou­ve­mente les mots”. Ses deux 1ers livres sont des écri­tures-ter­ri­toires, et son 3ème sera pro­ba­ble­ment son art poé­tique. Elle crée la com­pa­gnie La Déforme en 2023

Poésie : Nous sommes des maré­cages, édi­tions Maelström, février 2023 ; Ruralités, édi­tions des Carnets du Dessert de Lune, juillet 2021. Préface de Marie-Hélène Lafon. À paraître : Bouche-fumier, édi­tions Cambourakis, 2024 ; Abandons, édi­tions de La Crypte, 2025. Anthologies : Inédits in 56 des­centes dans le mael­ström, édi­tions Maelström, mai 2023 ; Inédits in Anthologie du Printemps des Poètes, Éditions Castor Astral, mars 2023. Revues : publi­ca­tions dans Meteor, Sabir, Fragile, Sève, Carabosse ; revues à paraître dans DOC(K)S et L’Écharde.