
Le Cormier, Bruxelles, 2005, 105 p.
2005 – 105 pages
Le Cormier, BruxellesX
ISBN 978-2-930231-52-5
Acheter ici
· pas de publications en revues à afficher pour ce livre
· troubles et gouttes !, Entretien pour l’émission de poésie Dans les draps des mots, Nantes, en collaboration avec La Maison de la Poésie de Nantes, février 2007
· troubles, gouttes et Västeras, Entretien avec Florence Pazzottu, Poezibao, le 25 avril 2006
· troubles et gouttes par Paul Badin, N4728, n° 14, juin 2008.
· gouttes ! lacets, pieds presque proliférants sous soleil de poche par Antoine Emaz, Les Cahiers Critiques de Poésie n° 13, Centre International de Poésie de Marseille, 2007, p. 186.
· gouttes ! lacets, pieds presque proliférants sous soleil de poche, Les Carnets et les Instants, revue de littérature de la Communauté française de Belgique, novembre 2006.
· gouttes et troubles, Le Matricule des Anges, par Emmanuel Laugier, n° 75, juillet 2006, p. 50
Tout comme troubles (2005), gouttes ! pieds presque proliférants sous soleil de poche ( I + II) part de la matière de mon vécu. Le double livre prend son départ à la fin de ma grossesse et continue sur les premières années de ma maternité. Si le livre s’enracine dans les réalités de cette période qu’il observe et questionne, il décolle en même temps de cette réalité à travers l’imaginaire que celle-ci a généré. Un de mes défis a été d’être extrêmement précise quant à chaque expérience, qu’elle soit émotion, sensation, pensée, imagination, souhait, prise de position.
La problématique tourne autour de deux expériences hautement paradoxales, celle du nouveau-né et très jeune enfant, et celle du deuil. Cette double expérience très intense amène en masse des souvenirs, questionne des valeurs, implique l’entourage, pour s’étendre ensuite aux environs proches et lointains, engager des objets, inclure les arbres, l’herbe, embrasser la terre, les animaux et le ciel. Le corps, l’âme et l’esprit sont saisis dans leur déplacement permanent, dans leur réorientation respective, leur lutte et leur nécessité de survie, poussés par la volonté de transformer une identité qui glisse vers une autre phase de la vie.
Formellement, le livre se développe comme 6 songes poétiques à partir de quelques vers du poète italien Andrea Zanzotto. Ces songes oscillent entre réalité et rêve, prolongent les tons, couleurs, rythmes, formes et caractères de Zanzotto, mais s’inspirent également de certains aspects de la poète Marina Tsvétaïeva.
gouttes ! se questionne constammant sur la délicatesse et l’honnêteté du ton, sur la création d’un nouveau sublime contemporain par le ton poétique. Le livre tente de relever ce défi dans des poèmes dynamiques et fort architecturés, tantôt courts, tantôt longs. Poèmes comme autant de descriptions de moments où tout converge, se décide, peut basculer, développés comme une vision caléïdoscopique. L’écriture, au plus près de l’expérience, agit comme un instrument d’opération, une sorte de greffe des vécus, mais aussi comme un moyen de connaissance qui s’érigera en un véritable mode performatif d’intervention.